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Le Zoo est ouvert de 10h à 16h.

Le moment où tout a commencé…

L’histoire débute en mai 1960 alors que M. Ghislain Gagnon, policier municipal, ancien forestier et homme aimant profondément la nature, rêve d’établir un zoo à St-Félicien. Il est si enthousiaste qu’il réussit à convaincre six autres personnes : MM Yvon Castonguay, Jean-Marie Gagnon, Marcel Hudon, Marcel Lefebvre, Alexandre Tremblay et Jean-Paul « Pit » Tremblay. Ensemble, ils réussissent l’impossible : transformer un ancien parc à renards désaffecté en zoo. Situé à l’entrée sud de la ville de Saint-Félicien, le terrain est gracieusement prêté par M. Haldaige Laflamme.

Le 17 juillet 1960, le nouveau Zoo ouvre ses portes et attire, en trois mois seulement, plus de 22 000 visiteurs. Cet exploit est entièrement dû à la ténacité, au dévouement et à l’esprit d’initiative des sept (7) promoteurs. Le Zoo compte déjà 160 animaux pour intéresser les visiteurs. À cette époque, le prix d’entrée était de 25 ¢, l’actif totalisait 4 000 $ et les revenus bruts de l’année étaient de 2 300 $. Ce premier succès fait place à des projets plus concrets.

En novembre 1960, les promoteurs du Zoo, auxquels se joint alors Me Maurice Lamontagne à titre de directeur et de conseiller juridique, engagent des négociations en vue d’acquérir l’Île-aux-Bernard. Au même moment, ils forment une corporation sans but lucratif sous le nom de Société zoologique de St-Félicien inc. dont les lettres patentes ont été émises le 4 janvier 1961.

L’Île-aux-Bernard est un endroit pittoresque qui donne au Zoo un cadre tout à fait approprié et incomparable. La rivière-aux-saumons l’arrose dans sa presque totalité et traverse le Zoo non loin de l’entrée. Une large superficie de beaux boisés longe la rivière-aux-saumons et la rivière Ashuapmouchouan et entoure l’ensemble du territoire possédé par la société zoologique.

Le 7 février 1961, pour le prix de 12 000 $ payable à raison de 500 $ par année sans intérêt, la Société achète l’Île-aux-Bernard et 24 acres de terrain de M. Paul E. Gagnon de la compagnie Gagnon Ltée. Un prix de faveur, de la part de M. Gagnon.

Des subventions permettent l’accomplissement des premiers travaux, mais il manque 10 000 $. Cette difficulté est contrée avec la solidarité du milieu. La somme est amassée par le biais d’emprunts au montant de 500 $ chacun auprès de 19 personnes et d’une compagnie familiale de St-Félicien. Par la suite la plupart de ces prêts seront convertis en dons purs et simples.

Liste des prêteurs, mars 1961 :
Roméo Banville, M. Albert Blouin, M. Égide Boivin (prêtre), M. Arthur Brassard, M. Florimond Côté, Dr Wilfrid Dumas, M. Roland Gagnon, M. Jules Grenier, M. Alfred Hamel, M. Paul Hamel, M. Charles-Émile Laberge, M. Jean-Louis Lamontagne, Mme L.-W. Leclerc, M. Paul Leclerc, M. Pascal Savard, M. Aurélien Talbot, M. Georges Tessier, M. J.-Adrien Tremblay, M. Jules Tremblay et la compagnie Jos Dufresne & Fils Ltée.

À ses débuts, le zoo de St-Félicien acquiert autant d’animaux indigènes qu’exotiques tels que : ours noir, lama, cerf de virginie, loup gris, renard roux, lion et phoque. S’ajoutent à cette collection plusieurs espèces d’oiseaux et de primates.

Le 4 juin 1961, le zoo est officiellement inauguré et béni par le chanoine Égide Boivin. Par la suite, plusieurs années de travaux viendront changer la face du zoo. L’arrivée d’un couple d’ours polaires le 31 mars 1962 est un événement important pour le zoo et attirera de nombreux visiteurs. Leur cage, d’une superficie de 190 mètres carrés, est construite sur le bord de la rivière-aux-saumons.

En 1963, la Société zoologique achète 8.5 hectares supplémentaires de terrain et aménage des enclos pour cervidés qui accueilleront les premiers orignaux. Il y a aussi plusieurs autres importantes constructions, dont la grande volière de 9 m X 18 m X 7.6 m. Les bâtiments et divers enclos qui s’ajoutent permettent d’augmenter la collection animalière dont voici quelques exemples : couguar, chimpanzé, singe et deux (2) autres ours polaires. On ajoutera, dans cette même année, un petit train avec un parcours de 150 m qui fait le bonheur des petits pour la nouvelle saison.

Le fondateur, M. Ghislain Gagnon, est très heureux de l’arrivée des premiers orignaux, les plus gros cervidés du monde. Cependant, la garde de ces animaux en captivité s’avère très difficile. Les animaux meurent rapidement, en quelques mois ou quelques semaines seulement. En effet, l’orignal est l’une des rares espèces d’animaux à avoir une espérance de vie plus courte en captivité qu’en liberté, et ce, malgré les bons soins et la nourriture en abondance. Malgré cela, le zoo persévère et parvient, au fil des ans, à accroître la durée de vie de ses orignaux. L’arrivée du Parc des sentiers de la nature CARTE en est sûrement pour quelque chose.

Dès 1963, le zoo expérimente l’élevage de la ouananiche, l’emblème piscicole de la région. Ces expériences sont couronnées de succès et d’échecs. En 1965, 20 000 alevins sont ensemencés dans la rivière. Une véritable pisciculture est construite en 1966 pouvant accueillir 300 000 alevins. Malheureusement, la Société cesse la production de la ouananiche en 1969, ne pouvant vendre sa production et manquant de fonds. La bâtisse servira par la suite à exposer des poissons et des reptiles dans plusieurs aquariums. L’histoire du bâtiment ne s’arrête pas là, car en 1981 un don de la Donohue de St-Félicien la convertit à nouveau en aquarium.

En 1964, les travaux continuent. L’événement à souligner est l’arrivée d’une éléphante d’Asie. L’année suivante le zoo a des enclos pour les otaries et les loutres en plus d’accueillir l’arrivée de deux caribous. Ces deux femelles gestantes donneront naissance respectivement à un mâle et une femelle.

histoire-elephantLe zoo ne cesse de grandir en popularité et en renommée. En 1968, seulement 8 ans après son ouverture, le zoo possède 18 hectares de terrain où habitent 450 animaux de 91 espèces. Outre les enclos pour animaux, le zoo compte plusieurs bâtiments comme le restaurant, la cuisine, la boutique souvenir, la station piscicole et le quartier d’hiver. Toujours en expansion, le zoo amorce une autre étape de son développement avec l’aide d’une subvention de plus d’un demi-million de dollars du gouvernement du Québec répartit sur 3 ans. En 1968, la construction du nouveau pavillon des gros mammifères figure parmi les projets. Le pavillon permet d’accueillir le 1er juillet 1970, un couple de girafes en provenance de Denver, au Colorado. Ceci représente l’achat le plus dispendieux pour un couple d’animaux depuis les débuts du zoo, soit 15 000 $ canadiens. Les girafes se reproduisent bien, mais les girafons ne survivent généralement pas. Ils décèdent peu après la naissance ou quelques mois plus tard accidentellement. Un seul rejeton mâle survit durant plusieurs années.

Le zoo continue son expansion en achetant, en 1969, un terrain adjacent qui augmente sa superficie totale à 81 hectares. Pendant ce temps, le fondateur M. Ghislain Gagnon, a d’autres ambitions. Lui, un aimant de la nature, est contraint de garder en cages et en enclos les animaux du zoo. Y aurait-il une autre façon de faire? De ce questionnement naît le projet du Parc des sentiers de la nature.

Le Parc est inauguré le 10 septembre 1972 avec une superficie totale de 30 hectares. Les visiteurs peuvent maintenant observer les animaux de la faune québécoise à partir d’un train grillagé qui parcourt un circuit d’environ 4 km. Le Parc des sentiers de la nature, concept unique et innovateur, marque un moment décisif dans l’histoire de la Société zoologique de St-Félicien. Aujourd’hui encore, « les humains sont en cage et les animaux en liberté ». Cette même année, on rend hommage à M. Ghislain Gagnon, en inaugurant le pavillon d’accueil des sentiers qui portera son nom.

En 1973, la Société fait l’acquisition du camping voisin afin d’avoir les infrastructures nécessaires pour accueillir et attirer les nombreux visiteurs dans la région. Le mariage camping-zoo dure 20 ans. Finalement, le camping est vendu à la ville de St-Félicien le 27 octobre 1993. Le camping aura coûté beaucoup d’argent à la Société au fil des ans. Devenu finalement rentable, le zoo doit quand même s’en départir pour obtenir des subventions de 3 750 000 $. En effet, les gouvernements exigent une participation de la Société pour un montant de 375 000 $, argent obtenu grâce à la vente du camping.

L’année 1975 apporte du nouveau au Parc des sentiers de la nature. La superficie est agrandie avec l’achat (1974) de terrains équivalents à 4 km carrés et des travaux importants y sont effectués. Le lac Montagnais est creusé, le mont Keewatinook est érigé. D’autres travaux importants se poursuivent jusqu’à l’inauguration officielle des nouveaux sentiers qui a lieu le 25 juin 1978. À cette date les visiteurs parcourent un circuit de plus de 7 km qui leur présente les animaux indigènes ainsi que plusieurs sites historiques : la ferme du colon, le camp du bûcheron, le poste de traite, le campement indien, le grand tracel et le ranch de l’Ouest.

Après 8 ans d’efforts continus, les premiers bœufs musqués arrivent enfin dans le Parc des sentiers de la nature en 1978. Le Zoo de St-Félicien devient alors la deuxième institution de ce genre au Canada à héberger cette espèce habitant la toundra.

À son 20e anniversaire, en 1980, le zoo possède un actif de plus de 5 500 000 $, des revenus bruts de plus de 1 500 000 $ et reçoit 320 323 visiteurs durant l’année. Depuis les tous débuts du zoo, 4 651 024 visiteurs ont franchi les portes. Le zoo devient un moteur important pour l’affluence touristique dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

M. Gagnon reçoit les commentaires des visiteurs et voit leur intérêt éducatif s’accroître. Cela le fait réfléchir sur le concept du zoo de l’an 2000 et sur l’importance de transformer le zoo traditionnel. Pour aider à réaliser cette nouvelle transformation, la Fondation de la Société zoologique de St-Félicien voit le jour en 1981.

À compter de 1985, d’importants travaux sont mis en chantier. L’objectif est de créer des habitats adaptés au mode de vie des animaux afin de les sortir de leurs cages. Par exemple, trois (3) grands enclos de 24 m X 30 m sont construits pour les félins. De plus, un (1) habitat pour les chimpanzés est construit où la contention des animaux est faite par un bassin d’eau et où la clôture autour du bassin d’eau sert à retenir les humains! Des murets et fossés sont presque les seuls obstacles entre les visiteurs et les gros mammifères comme les girafes, les hippopotames et les éléphants.

Malheureusement, un conflit de travail en mars 1986 met le zoo en lock-out pour 3 mois et fait subir de lourdes pertes financières à la Société. Le zoo vit une crise financière sérieuse et un comité de relance est créé sous l’initiative du maire de St-Félicien, M. Benoît Laprise. En 3 mois, (début 1987) l’équipe dynamique réussit à amasser plus de 1 300 000 $ pour la sauvegarde du zoo. Tous se sont impliqués pour arriver à ce résultat : employés, citoyens, municipalités, corporations, gouvernements et autres.

Une importante remise en question suit et apporte des changements organisationnels, autant au niveau des employés que du conseil d’administration. La mission de la Société zoologique est établie et vise, entre autres, l’éducation, la recherche et la mise en valeur des patrimoines naturels et culturels. C’est d’ailleurs en 1987 que le service éducatif est mis sur pied afin d’actualiser la nouvelle mission du zoo.

La Société continue ses efforts et remporte en 1988 plusieurs prix régionaux. En 1989, l’appellation du zoo change pour devenir le Zoo « sauvage » de St-Félicien indiquant clairement le positionnement de l’institution au niveau marketing et l’évolution de l’institution. En 1992, le Zoo sauvage remporte le premier prix de la promotion touristique des Grands prix du tourisme québécois.

L’année 1989 voit l’arrivée du premier carcajou et la construction du Mausolée de la licorne à l’entrée du site. On ne saurait passer sous silence la retraite du fondateur, M. Ghislain Gagnon, le 31 décembre 1992, soit 32 ans après la fondation de « son » zoo et l’accomplissement de son rêve. M. Martin Laforge, alors chef des opérations, prend la relève à la direction de l’organisme.

Le zoo devait régler le problème de ses eaux usées qui malheureusement se déversaient dans la rivière-aux-saumons. Grâce à la vente du camping et des subventions, le Zoo peut enfin remédier à la situation en septembre 1993 avec un projet avant-gardiste de 1 800 000 $. Il s’agit de l’utilisation de marais artificiels pour traiter les eaux usées du zoo et du camping. C’est un projet écologique qui s’inscrit dans une politique de développement durable et une première au Québec.

Les années suivantes, un virage important s’inscrit à nouveau dans l’histoire du zoo. En effet, on envisage sérieusement de se départir de la collection d’animaux exotiques. La réflexion est amorcée, car le Zoo sauvage se doit d’avoir son propre créneau afin d’attirer la clientèle. Les visiteurs pouvant voir des animaux exotiques dans d’autres institutions doivent être intéressés à venir visiter le zoo à cause de sa vocation unique, de sa spécificité. De plus, il y a une sorte de contradiction entre le zoo traditionnel avec ses animaux exotiques et le Parc des sentiers de la nature qui présente une faune indigène en liberté.

En 1993, un comité d’experts est fondé afin de se pencher sur la question. Le comité arrive à la conclusion que seul un investissement important, restructurant la partie zoo traditionnel, permettra au Zoo sauvage de se démarquer de ses compétiteurs et d’assurer sa survie. C’est le virage nordique. En plus d’avoir un créneau unique, les finances du zoo sont assainies par l’abandon des espèces exotiques qui sont plus dispendieuses à exploiter en raison de leur nature. C’est ainsi que des travaux majeurs seront entrepris sur l’Île-aux-Bernard (1995), le secteur de la vallée (1996), et qu’un nouvel habitat pour les ours polaires est construit (1997). On récupère aussi des bâtisses qui serviront à la construction (1995) d’une clinique vétérinaire moderne afin de répondre aux normes du gouvernement du Québec et aux critères de l’Association canadienne des jardins zoologiques et aquariums (AZAC).

À partir de ce moment, la cohabitation des animaux n’est plus exclusive au Parc des sentiers de la nature, mais se retrouve partout sur le site. Les autres nouveautés incluent la grande volière, le jardin des enfants et le centre d’interprétation, baptisé le pavillon Ghislain-Gagnon. C’est ainsi qu’à l’hiver 1997 le zoo accueillait ses premiers visiteurs sous sa vocation nordique, accessible 4 saisons.

De la nordicité à la Boréalie

Après quarante-trois années d’existence, le Zoo sauvage de Saint-Félicien se métamorphose à nouveau. Au terme de multiples innovations qui ont pavé la voie à d’autres parcs zoologiques au Québec et confirmé la clairvoyance de ses fondateurs, le Zoo sauvage élargit sa mission et se transforme en une structure unique au monde : le Centre de Conservation de la Biodiversité Boréale (CCBB) en mai 2001.

D’une offre de services axée presque totalement sur le divertissement, le nouveau CCBB veut augmenter la portée de son action à l’échelle locale, régionale et internationale en se donnant une approche écologique et éducative en accord avec la Convention cadre des Nations Unies sur la biodiversité adoptée à Rio en 1992. Il veut promouvoir une conservation et une utilisation durable de la biodiversité, et ce, plus spécifiquement en milieu boréal. Le créneau du Zoo passe de la nordicité à la Boréalie. Cette nouvelle étape est marquée par la construction d’un important bâtiment, le Boréalium, qui fait partie de la phase I du nouveau projet de développement.

Le pavillon d’accueil, le Boréalium, comprend :

  • La billetterie et l’accueil des visiteurs
  • Une salle de cinéma multisensorielle présentant notre film signature
  • Une salle de cinéma grand écran présentant des films de format géant sur la faune et la flore
  • Une salle d’exposition
  • Une salle de découverte pour les jeunes
  • Un centre de documentation
  • Des laboratoires de recherche
  • Les bureaux administratifs

La phase II du projet s’ajoutera ultérieurement et visera à faire vivre diverses expériences nature aux visiteurs sur des territoires actuellement inexploités. Tous les changements vécus par le zoo depuis les tous débuts ne sont pas que physiques, loin de là. Les modifications les plus profondes, et les plus importantes d’ailleurs, viennent d’un changement de mentalité. Nous le vivons au niveau social comme au niveau de notre institution. Le grand public possède maintenant une plus grande conscience écologique et les mots conservation et développement durable font partie du vocabulaire d’une importante partie de la population. Mais il reste beaucoup à faire…

C’est là que le CCBB entre en jeu pour éduquer et protéger. En présentant les animaux de la Boréalie dans leur globalité (interaction de l’animal avec son environnement), le Zoo sauvage remplit sa mission.

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