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Les soins prodigués aux animaux

Prendre soin de centaines d’animaux de dizaines d’espèces différentes procure un travail très varié. Dans une même journée, on peut prodiguer des soins à un oiseau et à un orignal. Il va sans dire que cela pose parfois des défis, requiert de nombreuses connaissances et nous permet d’en apprendre toujours plus chaque jour.

Pour garder les animaux en santé, la prévention est cruciale. Pour les soins préventifs, la vaccination est de rigueur. Les vaccins utilisés sont les mêmes que pour les animaux domestiques. Ainsi un cougar aura sensiblement les mêmes vaccins qu’un chat. L’orignal et tous les autres cervidés reçoivent certains vaccins identiques aux bovins, car ils sont sensibles aux mêmes agents pathogènes (maladies). Nous vaccinons également certaines espèces d’oiseaux, les chevaux et certains mammifères comme les chameaux et les ours blancs contre le virus du Nil occidental. Un autre soin préventif très important est le contrôle des parasites internes et externes. Ceci implique une analyse régulière des selles (coprologie) de chaque espèce avant d’administrer le vermifuge approprié, si nécessaire. Dans la majorité des cas, le vermifuge est mélangé à la nourriture de l’animal ou administré directement par voie orale ou injection si l’animal doit être capturé et examiné.

Le taillage des sabots fait également partie des soins préventifs. Les espèces dont les sabots sont taillés, 2 à 3 fois par année, sont les mouflons canadiens, les yanghirs, les chevaux, les ânes, les chèvres, les bœufs musqués, les vaches ainsi que certains orignaux. La prévention veut aussi dire qu’il faut rester à l’affût des nouvelles maladies émergentes afin de protéger la collection animale. La majorité de nos animaux sont sauvages, ceci implique donc que nous ne pouvons pas faire un examen complet sans anesthésie dans la plupart des cas. Ainsi, une fois endormis, nous évaluons en profondeur l’état de santé de nos animaux. Nous effectuons régulièrement des prises de sang (hématologie/biochimie) qui nous permettent de vérifier si tous les organes fonctionnent bien. Lorsque jugé nécessaire, nous prenons des radiographies et nous réalisons d’autres tests diagnostiques tels que des analyses d’urine, des grattages cutanés et des examens endoscopiques. Finalement, nous faisons un examen dentaire de même qu’un détartrage chez les espèces qui ont en besoin.

Le printemps et l’été sont deux saisons très occupées, car c’est le temps des naissances. Les problèmes les plus fréquents chez les nouveau-nés sont la diarrhée, les pneumonies, les infections ombilicales et les boiteries. Parfois aussi la mère délaisse ses petits et alors nous devons faire office de parents adoptifs et les nourrir au biberon ! C’est une tâche ardue, mais combien valorisante ! De plus, à la mise bas, il y a parfois des complications et l’on se doit d’intervenir.

C’est grâce à la collaboration étroite de toute l’équipe des gardiens animaliers et naturalistes, qui sont les yeux de la vétérinaire sur le terrain et la collaboration avec les techniciens en santé animale que la vétérinaire peut effectuer son travail et veiller à la santé de tous les animaux.

La première étape d’une intervention pour un animal malade est le signalement du cas. Ensuite, la vétérinaire évalue visuellement le patient potentiel. Selon la gravité du cas, l’équipe de santé animale décide d’observer l’animal de 24 à 48 heures ou d’intervenir immédiatement. Il faut toujours évaluer le risque que représente la capture et/ou l’anesthésie de l’animal versus sa condition présente. Une telle décision n’est pas toujours facile à prendre.

Voici l’exemple d’un cas récent. Le gardien animalier du Parc des sentiers de la nature signale une boiterie évidente du membre antérieur gauche d’une femelle adulte bison. Elle s’appuie sur sa patte, mais cela semble très douloureux. Première étape, voir l’animal et essayer de l’isoler en enclos. À l’examen visuel, il n’y a aucune plaie apparente, pas d’enflure marquée, les onglons (doigts des sabots) semblent normaux et elle a bon appétit. Deuxième étape, nous lui administrons un anti-inflammatoire pour la soulager et voir la réponse au traitement. Par la suite, on la dirige vers une cage de contention où il est possible de faire les injections en toute sécurité, 3 jours consécutifs. Suite à ces injections, il y a amélioration de la boiterie de 75%. Cependant, nous la gardons isolée pour un repos prolongé. Heureusement, une semaine plus tard, tout était rentré dans l’ordre et elle retournait avec le reste de la harde. Si la boiterie avait empiré, empêchant tout appui sur la patte, nous aurions dû l’endormir pour procéder à un examen myoarthrosquelettique et prendre des radiographies avec un appareil portatif. Comme il y a eu amélioration de la condition, le traitement médical a été suffisant et une anesthésie a été évitée pour l’animal.

Ainsi, chaque cas est unique et les procédures changent selon plusieurs facteurs, par exemple : l’âge de l’animal, la gravité de la condition, la température extérieure (à –40 °C ou à +35 °C). Le risque est plus marqué lors de captures et d’anesthésies à des températures extrêmes et la localisation de l’animal doit être considérée (un orignal peut aller se cacher loin dans la forêt). Ainsi, il faut faire preuve de jugement et d’adaptation.

Afin d’offrir les meilleurs soins possibles à nos animaux, nous devons à l’occasion collaborer avec des collègues vétérinaires œuvrant dans d’autres institutions zoologiques ou dans des domaines vétérinaires connexes. Par exemple, un vétérinaire spécialisé en dentisterie sera contacté pour réaliser un traitement de canal chez un tigre qui présente une fracture d’une canine. Lorsque des procédures ou des examens plus complexes doivent être effectués chez certaines espèces, notamment des examens d’imagerie par résonnance magnétique, les animaux seront transportés vers un centre hospitalier vétérinaire qui possède cet équipement spécialisé.

C’est un travail très exigeant, qui ne permet aucune relâche, mais qui offre la possibilité de dépasser ses limites afin d’offrir une meilleure qualité de vie aux animaux. C’est un travail qui offre de grandes satisfactions et gratifications, car nous travaillons avec les animaux, qui sont notre passion.

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