Cypripède acaule « Cypripedium acaule »
Lorsqu’on pense à une orchidée, on pense généralement à des fleurs exotiques d’une grande beauté, mais malheureusement, souvent inaccessible, car coûteuse. Saviez-vous qu’il est possible d’observer de magnifiques orchidées dans nos forêts? En effet, nous avons la chance d’avoir des représentants du genre Cypripedium en Amérique du Nord, orchidées indigènes, dont la plus répandue est la cypripède acule. Sa distribution s’étend du cercle arctique au tropique du Cancer et est générale au Québec.
On la retrouve dans des milieux variés, mais généralement elle préfère les sols acides : sablonneux, tourbeux ou granitiques. La cypripède acaule possède une fleur unique qui peut atteindre une quarantaine de centimètres de hauteur. La fleur, comme pour toutes les orchidées, dirige l’insecte à l’endroit désiré afin d’assurer la pollinisation. La forme de la fleur oblige l’insecte à entrer d’un côté pour ressortir à l’autre bout. La partie inférieure de la fleur a la forme d’un sac où il est facile d’entrer par la fente longitudinale, mais où il est difficile de ressortir par le même chemin. L’insecte doit donc sortir par le haut de la fleur ce qui la pollinise. Procédé ingénieux, fruit d’une longue évolution, mais qui n’est pas le seul moyen de reproduction de la plante. En effet, l’orchidée se propage beaucoup par rhizomes (tige souterraine).